Rechauffement climatique
On entend de plus en plus le terme de changement ou de réchauffement climatique. Ce terme traduit une élévation de la température moyenne à la surface de notre planète au cours des dernières décennies, ce qui contribue à modifier durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes.
La communauté scientifique fait désormais consensus sur le rôle des activités humaines dans ce changement : l’équilibre climatique est perturbé essentiellement par les émissions anthropiques (issues de l’Homme) de gaz à effet de serre.
Nous allons dans cet article, vous présenter les causes du réchauffement climatique ainsi que ses conséquences pour notre planète.
Quelques chiffres clés
La température moyenne de la Terre a augmenté d’1,1°C depuis 1880.
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Tous les 10 ans, l’étendue de la banquise arctique en septembre diminue d’environ 13%.
Les niveaux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère sont à leur maximum depuis 650 000 ans avec une concentration moyenne de 410 parts par million, sortant du cycle naturel.
Le niveau des mers et océans a augmenté de plus de 20 centimètres au cours du siècle dernier (fonte des glaces + dilatation des eaux).
A l’exception de 1998, 17 des 18 années les plus chaudes enregistrées ces 136 dernières années ont toutes eu lieu depuis 2001.
Qu’est-ce que le GIEC ?
Crée en 1988, le GIEC, Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (en anglais ; IPCC Intergovernmental Panel on Climate Change) est un organisme ouvert à tous les pays membres de l’ONU.
La mission du GIEC est d’expertiser l’information scientifique, technique et socio-économique qui concerne le risque de changement climatique provoqué par l’homme.
Les causes du réchauffement climatique
La notion de réchauffement climatique est souvent liée à la notion d’effet de serre. Cet effet de serre et plus particulièrement les gaz à effet de serre (GES) comme la vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’ozone (O3) et le protoxyde d’azote (N2O) contribuent au réchauffement climatique (GIEC, 2013).
Ils ont pour rôle de piéger la chaleur (les rayonnements infrarouges issus de la Terre) dans la troposphère (couche de l’atmosphère où nous vivons). Ils sont rejetés d’une part par les phénomènes naturels (volcans, vent, soleil, pergélisol . . .) et d’autre part par des activités humaines (industrie, transport, agriculture . . .), qui, récemment en constante augmentation, ont affecté l’atmosphère et ont entraîné l’apparition d’un effet de serre additionnel.
Il est important de retenir que les gaz à effet de serre ont un rôle essentiel dans la régulation du climat. Il est vrai que sans eux, la température moyenne sur Terre serait de – 18 °C au lieu de + 14 °C et la vie n’existerait peut-être pas sous sa forme actuelle.
Toutefois, depuis le 19ème siècle, l’Homme a considérablement accru la quantité de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère. En conséquence, l’équilibre climatique naturel est modifié et le climat se réajuste par un réchauffement de la surface terrestre.
Les effets du changement climatique peuvent être constatés sur les différentes parties de la planète : La biosphère (plantes, animaux), la cryosphère (pôles englacés, glaciers, …), l’hydrosphère (océans, mers, rivières…) et la lithosphère (sols et autres matériaux terrestres).
Les gaz
Le dioxyde de carbone (CO2)
La vapeur d'eau (H2O)
Le méthane (CH4)
L'ozone (O3)
Le protoxyde d'azote (N2O)
Le graphique ci-dessus vous montre l’évolution des concentrations des gaz à effet de serre majeurs (CO2, CH4 et N2O) et la corrélation avec l’évolution de la température de la Terre depuis l’an 0 jusqu’à l’an 2005. On aperçoit nettement une augmentation exponentielle des concentrations ainsi que de la température dès le début de l’ère industrielle
Les conséquences sur notre planète
Le réchauffement du climat se manifeste par une modification des conditions climatiques du milieu : La température évidemment mais aussi l’humidité et l’augmentation d’évènements extrêmes. Toute modification de ces caractéristiques modifie l’ensemble des conditions environnementales nécessaires à la vie et au développement des espèces. Concernant les ressources naturelles de notre planète, elles s’en trouvent épuisées.
1 espèce animale et végétale sur 3 pourrait avoir disparu d'ici 2070 (GIEC) !
La flore est sensible à tous ces changements d’environnement. Certains cycles végétatifs sont notamment fragilisés, perturbé ou détruit. Concernant la faune, certaines espèces sont contraintes de migrer pour ne pas conduire à l’extinction.
Dans le passé, les périodes froides et chaudes se sont succédé mais les changements climatiques se produisaient à un rythme qui laissait à la faune et à la flore le temps de s’adapter. Les variations de températures, de saison et de météo se produisent beaucoup trop vite pour permettre aux animaux et aux plantes de s’ajuster à un nouvel environnement.
Le réchauffement climatique a un impact considérable sur les océans et les mers qui sont aujourd’hui au cœur des enjeux climatiques. Les conséquences sont autant physiques, chimiques que biologiques.
L’élévation du niveau de la mer dû à la fonte des glaces et à la dilatation des eaux
Le réchauffement du climat est amplifié en Arctique, ce qui engendre une fonte des glaces de plus en plus rapide (28000 milliards de tonnes de glace perdu en 23 ans, GIEC). Les calottes glaciaires présentent sur les continents (les pôles) fondent et se déversent dans les océans, ce qui augmente leurs niveaux.
De plus, lorsque les eaux sont plus chaudes, elles occupent un plus grand espace, on dit qu’elles se dilatent. Ces deux mécanismes contribuent à l’augmentation du niveau de la mer.
En moyenne, les données issues des satellites indiquent que l’élévation du niveau moyen de la mer est actuellement de 3,2 mm par an. Ce chiffre paraît bien faible mais si on évoque qu’en 2100 l’élévation pourrait atteindre 1m10, cela changerait radicalement le mode de vie des mégalopoles côtières (et pas seulement).
L’écosystème marin perturbé par une sur-absorption de CO2
L’écosystème marin va subir de plein fouet les conséquences du changement climatique.
Nos océans absorbent la chaleur et certains gaz présents dans l’atmosphère. Environ 30% du dioxyde de carbone (CO2) généré par les activités humaines a été absorbé par l’océan depuis le début de la révolution industrielle. Sans cette faculté à absorber nos émissions, la concentration en CO2 dans notre atmosphère serait plus importante et les conséquences sur le climat en seraient aggravées.
D’ici 2100, les océans absorberont 2 à 4 fois plus de chaleur et de dioxyde de carbone. Cette sur-absorption de CO2 réduit l’approvisionnement en oxygène de la faune et de la flore marines.
De plus, l’augmentation de l’absorption de CO2 dans l’océan engendre une diminution du pH de l’eau, cela se traduit par une acidification des océans. Malheureusement, certains organismes marins sont sensibles à de faibles changements de pH et deviennent ainsi plus vulnérables. Ils rencontrent des problèmes pour grandir et se reproduire, perturbant ainsi la chaîne alimentaire.
Par la pêche, les Hommes consomment des produits de la mer et font donc parti de cette chaîne alimentaire. Les consommateurs peuvent voir leur santé et leur sécurité alimentaire menacées.
Enfin, un océan qui se réchauffe absorbe moins de CO2. De ce fait, la concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente et aggrave son impact sur le climat, c’est ce que l’on appelle la pompe du carbone par les océans.
Les conséquences d’un changement climatique sont aussi météorologiques. Les scientifiques envisagent que les phénomènes atmosphériques se renforcent et deviennent de plus en plus problématique pour notre civilisation.
En effet, le réchauffement climatique s’accompagne d’une augmentation de la température mais aussi de l’humidité par évaporation des surfaces océaniques. Parmi ces phénomènes météo qui devraient s’intensifier et devenir de plus en plus fréquents, on retrouve :
Les conséquences sont évidemment perceptibles sur la nature mais également sur l’Homme. Dans les décennies à venir, la production agricole sera fortement touchée à cause des sécheresses ou inondations. Un exemple, ce qu’a vécu notre région ce printemps 2021 où les premières fortes chaleurs du mois de mars suivies de gel en avril ont détruit les cultures. Ce type de phénomène risque de se reproduire car les fortes chaleurs se produisent de plus en plus tôt dans l’année.
Concernant les zones côtières, elles seront durement impactées par la montée des eaux. Certaines villes ou villages sont à la limite aujourd’hui. De même pour les terres côtières qui ne seront plus cultivables.
Il y’a de nombreux domaines qui seront impacté de près ou de loin par ce changement climatique, on pense aux stations de sport d’hiver, aux tensions liées à l’accès à la nourriture, à l’eau potable, à la qualité des produits de la pêche et bien d’autres domaines … Nous sommes et seront tous impactés un jour ou l’autre.